Rien ne va plus, rien ne va plus !
Entre celles et ceux qui m’écrivent, celles et ceux que je rencontre, celles et ceux que je vois en consultation, celles et ceux que je côtoie….
Rien ne va plus vous êtes noyé par vos émotions depuis les attentats !
Tétanisé par la peur d’aller au resto, en terrasse (attentats de Paris)
Envahi par la psychose sur votre serviette de plage à la vue d’un vendeur de Chichi (rappel des attentats de Tunisie)
Fuyant tout regroupement convivial (rappel des attentats de Nice)
Vous vivez avec la sensation d’avoir les tripes retournées en permanence, atterré par l’horreur, oscillant entre dégoût, peur, colère et un immense chagrin.
Aucun discours ne vous enlève cette sensation qui vous tiraille.
Ni lorsque l’on vous dit que la probabilité est bien plus mince de mourir d’un attentat que d’un accident.
Ni quand on tente de vous rassurer d’un « ça va passer t’inquiète »
Ni lorsque l’on vous annonce des renforts de police
Ni quand on vous dit de recommencer à vivre « pour pas qu’ils ne gagnent »
Ni lorsque vous vous dites « chaque jour des enfants, des hommes et des femmes meurent »
Rien n’y fait. Vous avez peur. Vous êtes terrorisé.
Et du coup plus aucun de vos actes ne se fait sans penser à cela, sans penser à l’éventualité que ça vous arrive à vous, à vos proches.
Vous avez ces jours là perdu un peu de votre liberté, votre liberté d’être et d’agir sereinement et non guidé par la peur qui limite.
Vous avez ces jours là au travers des images recueillis toutes les émotions de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants touchés dans leur chair.
Vous avez ces jours là ramassé toutes les peurs et les colères partagés sur les réseaux sociaux, dans les journaux.
Vous avez ces jours là ressenti le chagrin et la douleur de ces familles endeuillées.
Habituellement nous sommes confrontés à des drames individuels, un enfant emporté par un cancer par ici, une maman arrachée à la vie par un chauffard, une famille décimée dans un avalanche.
Avec les attentats cette intensité émotionnelle que nous ressentons est multipliée par le nombre de victimes, de familles touchées. Multipliée par les sensations et ressentis que l’on a eu à la vision d’images, à l’écoute de témoignages poignants. Et à nouveau multipliée par nos peurs, nos chagrins et nos colères que nous avions déjà en nous. Et pour certains ça devient juste énorme à gérer. Impossible.
Et vous vous sentez tantôt plombé, abasourdi, terrifié, tantôt plein de colère et/ou de haine, effondré.
Les larmes remontent à la moindre évocation de l’événement, la colère rejaillit dés que vous en parlez avec vos proches….
Vous avez le choix : continuer de bloquer ces émotions ce qui risque d’augmenter l’intensité émotionnelle au fil du temps et des drames de votre vie ou décider q’il est temps pour vous de retrouver la liberté, votre sérénité, votre joie de vivre. Pour vous. Pour eux.
– Oui mais comment faire Syl ?!
Dans un premier temps acceptez de ressentir ces émotions, accueillez les. Oui vous avez le droit d’être triste, en colère, effrayé, tétanisé… et pour cela je vous propose un exercice à faire autant que nécessaire. La douche émotionnelle.
Choisissez un moment où vous êtes sûr de ne pas être dérangé, ni par le mari (ou la femme), ni par les enfants, ni par le téléphone que vous coupez.
Vous allez préparer votre salle de bain : bougie parfumée, serviette toute propre, faites de la salle d’eau un cocon
Ensuite mettez vous sous la douche, le pommeau fixé, vous avec les mains libres, faites couler l’eau.
Repensez à ces événements, à ce que vous avez vu, entendu.
Fixez votre attention sur les émotions, sur vos ressentis, sur vos sensations dans votre corps.
Laissez vivre ces émotions, les larmes couler, les sanglots vivre, la colère s’exprimer…
Et faites comme sur la photo.
Inspirez, montez votre regard vers le plafond, sentez l’eau couler sur vous et emporter vos émotions et accompagnez du regard le chemin de l’eau qui coule sur vous. Jusqu’au bout de vos pieds. Laissez les partir. Jusqu’à disparaître dans l’évacuation.
Il en reste ? Refaites le… inspirez, montez votre regard vers le plafond, sentez l’eau couler sur vous et emporter vos émotions et accompagnez du regard le chemin de l’eau qui coule sur vous. Jusqu’au bout de vos pieds. Laissez les partir. Jusqu’à disparaître dans l’évacuation.
Vous pouvez vous accompagner de gestes et faire « comme si » vous enleviez avec vos mains ces émotions collées à vous, en douceur, délicatement, du haut vers le bas.
Cette douche émotionnelle vous pouvez la refaire plusieurs jours d’affilé, le temps d’évacuer toutes ces émotions lié à ce traumatisme.
Si malgré cela vous sentez que ça ne suffit pas faites vous aider.
Pour ma part je consulte en cabinet à Fréjus et à Nice et également par téléphone et Skype.
Mais nombreux sont les thérapeutes et praticiens qui peuvent vous accompagner dans ces moments. Renseignez vous autour de vous, testez, voyez si le feeling passe et trouvez celui ou celle qui pourra au mieux répondre à votre besoin ❤
Et partagez avec vos enfants ensuite, proposez leur de faire pareil si vous les sentez affectés, chargés, inquiets.
C’est un exercice d’hygiène émotionnelle que vous pouvez faire toute l’année, à chacune de vos douches, en pleine conscience, même les jours sans drames, pour évacuer stress, colère, chagrin et angoisse du quotidien ❤
Prenez soin de vous et soyez doux avec vous même ❤
Et oui je continuerai toujours de vous souhaiter une dOuce et belle journée enchantée ❤ Quoiqu’il arrive ❤
P.S : si ce post vous a fait du bien, si cette technique vous a aidé, n’hésitez pas à partager le plus largement possible pour qu’il aide d’autres personnes ❤
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