A l’origine de toute maladie se trouve un choc psychique.
Tant que l’on peut « gérer » les difficultés rencontrées en anticipant ou en disposant d’assez de ressources pour y faire face nous ne sommes pas malade. Tout au plus quelques perturbations fonctionnelles et temporaires type (maux de ventre, migraine, nausées…) le temps que le ressenti lié au choc se dissipe.
Là où ça se complique c’est lorsque l’intensité du choc émotionnel est trop grande, que les ressources ne sont plus assez suffisantes ou que ce choc dure trop longtemps. Et ça c’est personnel.
Une même situation ne déclenchera pas les même effets, voir même ne déclenchera rien du tout, sur Madame X, sur mademoiselle Y ou sur Monsieur Z.
Je m’explique.
Un parent a rendez-vous avec sa fille à 15h, celle ci ne se présente pas et n’appelle pas pour prévenir ou s’excuser. Ce n’est pas dans ces habitudes. Il va appeler sa fille pour savoir ce qui se passe, celle-ci décroche mais c’est inaudible, il y a beaucoup de bruit et ça coupe d’un coup sans qu’il en sache plus. Il essaiera durant 2 heures de la rappeler sans succès tombant à chaque fois sur la messagerie.
C’est bon le tableau est posé ?
Alors retrouvons Madame X, Mademoiselle Y et Monsieur Z pour voir comment ils réagissent à la même situation vécue.
Madame X exaspérée par le réseau téléphonique va râler et pester tant et plus après cet opérateur et attendre que sa fille se trouve dans un endroit avec une meilleure couverture téléphonique pour connaître le fin mot de l’histoire. En attendant elle en profite pour filer faire les courses qu’elle a à faire.
Mademoiselle Y inquiète de ne pas arriver à joindre sa fille tente de se rassurer en se disant que s’il y avait eu quelque chose de grave elle l’aurait su, « les mauvaises nouvelles arrivent toujours plus vite que les bonnes » lui disait toujours sa grand-mère, donc elle respire et se rappelle cette phrase croyance à chaque doute qui revient.
Monsieur Z, papa poule par excellence, ultra anxieux à toujours imaginer le pire, voit dans sa tête défiler les pires scénario, imaginant sa fille tantôt se faire agresser, tantôt se faire enlever, tantôt avoir un accident… à moins qu’elle ne soit tombée en panne dans un endroit perdue, seule.. ah non pas possible il y avait plein de bruits. des bruits… quels bruits déjà… plus les minutes s’accumulent, plus les scénario sont alarmants, il est envahi par ses peurs, ses angoisses, sursaute en entendant des pompiers passer au loin….
Même situation. Intensité du ressenti totalement différente pour chacun.
Conclusion identique pour les 3.
Au bout de 3h le téléphone sonne. La fille est tombée en panne de voiture, a appelé un dépanneur, est allée s’installer tranquille au café du coin en attendant. Le réseau téléphonique était mauvais du coup elle n’arrivait pas à entendre et comble du comble son portable s’est éteint. Plus de batterie. Elle a donc savouré son café en bouquinant le temps que le garagiste vienne, elle savait qu’il mettrait du temps, sa dépanneuse était déjà prise par ailleurs quand elle l’avait appelé… Enfin arrivé à la maison elle a mis à charger son téléphone et à ensuite appelé pour raconter ses aventures.
Vous pouvez, je pense, aisément imaginer les réactions différentes des 3 personnes quand elles reçoivent cet appel…
Madame X amusée des aventures de sa fille,
Mademoiselle Y soulagée en profite pour glisser à sa fille un « ah ben c’est malin, combien de fois t’ai-je dit de charger ton portable avant de sortir ! Il est bon d’anticiper »
Monsieur Z, lui, oscille entre la colère et le soulagement. Colère qu’il met sur le compte de sa fille qui a encore oublié de charger son téléphone, qui ne s’est même pas donné la peine de l’appeler avec un autre téléphone pour le rassurer et patati et patata. Pour ce qui est du soulagement à vrai dire il ne l’est pas tant que cela. Un nœud d’angoisses s’est installé dans ses tripes et à l’air d’y être à ses aises ! Pour son cerveau tout ce qui l’a imaginé à produit le même effet que si ça s’était produit réellement, ses hormones du stress sont au maximum de leur production. Soit sa vie reprend son court et il met un couvercle sur ces ressentis accumulés, soit il prend le temps d’aller à leur rencontre et de les libérer pour retrouver l’équilibre émotionnel.
Il choisit ici de nier ses ressentis, en colère après sa fille et aussi après lui de s’être encore laissé envahir par ses peurs. Si celui ci reste ainsi son cerveau va le pousser à retrouver l’équilibre. Soit en lui présentant des situation analogues ou des situations le confrontant aux même émotions soit en lui développant une maladie afin de le ramener à l’équilibre. Laquelle ? Aucune idée ! Cela dépend de lui, de son ressenti et de son intensité mais aussi de ses antécédents, (y a-t-il récurrence dans ce type de ressentis, chez lui, dans sa famille ?…) . A même situation pas forcément même répercuté biologique.
C’est pour cela que lorsque survient une maladie, un symptôme, une pathologie il est primordial d’aller également au delà des symptômes pour mettre du sens, faire remonter à la conscience les ressentis. C’est là à tout l’enjeux du décodage biologique des maladies porté par des mouvements comme la « médecine nouvelle », la « biologie totale », le « biodécodage », la « médecine du sens » dont on peut s’inspirer, se nourrir….
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