Bon aujourd’hui on va parler de choses qui fâchent…

Les biens pensants du quotidien respirez un grand coup

J’accompagne les parents et les professionnels de l’enfance vers une éducation bienveillante et il m’arrive de ressentir une profonde colère, non pas envers eux, mais envers les biens pensants du quotidiens, professionnels compris, qui culpabilisent et jugent leurs comportements aujourd’hui considérés comme violents et punitifs sous prétextes que eux ne le font pas ou plus. Cela me rends triste tant je trouve cela violent et malveillant et tellement peu bienveillant et constructif au final.

Oui je suis convaincue de l’impact de ce mode éducatif sur le développement de l’enfant, son bien être émotionnel et l’épanouissement de son plein potentiel mais m**** pour certain le grand écart est immense, la déconstruction collossale, le changement d’envergure et loin d’être une priorité quand leur quotidien depuis toujours est basé sur la survie, le combat et la lutte.

Ils ont besoin qu’on les entende et les comprenne : ils font du mieux qu’ils peuvent et pensent, comme leurs parents et grands-parents auparavant, le faire pour le bien de l’enfant.

Ils ont besoin qu’on les écoute : être parents c’est dûr et ça va chercher parfois bien profondément !

Ils ont besoin de se réparer de leur propre enfance punitive et de déconstruire tellement !

Ils ont besoin qu’on les accompagne dans ce grand changement, un pas après l’autre

1. avec respect et compréhension : leurs modes de fonctionnement et leurs croyances ont (eu) une raison d’être que l’on ne peut faire voler en éclat sans mise à jour

2. avec amour et douceur : en expérimentant cette association magique on se rend vite compte qu’elle fait déplacer des montagnes bien plus grandes que le « tu es punis parce que je t’aime, tu l’as bien mérité, baisse les yeux quand je te parle »

3. avec foi en eux et en leur potentiel : ce regard soutenant et confiant qui fût si souvent absent de leur enfance nourrie au « t’es trop, t’es pas assez, tu es nul, t’aurais du faire ça… »

4. avec des outils concrets et applicables à leur réalité dans un endroit où tout peut être dit : leurs peurs de faire des « enfants faibles ou capricieux », leurs impuissances à faire autrement, leurs « échecs », leur épuisement, leur propres souffrances…

D’aucun hurlent « et les mômes Sylvie ? T’en fais quoi des mômes qui subissent ce quotidien là ? »

C’est TOUJOURS pour les enfants que j’œuvre au quotidien. TOUJOURS.

Ceux qu’ils ont été et ceux qu’ils accompagnent maintenant en tant que parents ou professionnels de l’enfance. Si toi-même tu ne le vois pas, je ne peux qu’être triste pour toi et t’inviter à regarder toutes les parts de toi que tu juges avec autant de violence et d’intransigeance.

Et fichtre ce qu’un adulte résiliant, qui a osé se voir vulnérable là où son monde lui assainait sans cesse que c’était dangereux de l’être, qui a osé faire différemment et se confronter aux « gardiens des valeurs », fichtre ce que ces hommes et femmes forcent mon respect et mon admiration tant ils ont d’amour à donner !

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sylviethaon.com

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