Cycle d’ateliers d’éducation à l’empathie

Le psychologue Albert Mehrabian (1997) a démontré le lien entre manque d’empathie et comportements violents. Selon lui, « l’incapacité à se représenter les intentions et les ressentis d’autrui est un facteur de risque important de recourir à des conduites violentes ». Les phénomènes de violence qui peuvent être observés, chez certains enfants dès la plus tendre enfance, sont souvent le fruit d’une faible capacité à gérer ses émotions, d’une empathie peu développée car peu sollicitée, pas mature et d’un pauvre répertoire de stratégies de résolution de problèmes personnels. Ils useront alors de violence pour satisfaire leurs besoins ou résoudre les conflits.

Dans le mécanisme de harcèlement, on observe en général un manque d’empathie du côté du harceleur meneur, qui parfois n’a pas su mesurer l’impact de ses actes ou propos, voir même n’éprouve ni remords ni culpabilité. Quant à la personne harcelée elle peut souffrir de difficultés à identifier ou exprimer ses émotions et donc à réagir. Cela conforte alors le harceleur dans son idée qu’il a affaire à un être faible et le pousse à réitérer les attaques. Les suiveurs, eux, ont peur d’être exclus du groupe de pairs et les témoins passifs craignent des représailles. Il semble dès lors important de développer la compétence empathique, et ce, dès le plus jeune âge.

Pourquoi éduquer à l’empathie ?

  • Pour agir en amont des difficultés de vivre ensemble (actes malveillants, violences physiques et verbales, situation de harcèlement, insolence et refus d’autorité, isolement relationnel et mal-être profond, comportements auto-destructeurs, gestes désespérés…)
  • Favoriser le développement du cerveau des enfants, leur épanouissement
  • Rendre donc possible l’expression de leurs pleins potentiels
  • Développer leurs intelligences émotionnelles, relationnelles et adaptatives

4 principes sous-tendent ces ateliers :

– Pratiquer ensemble (vivre les mêmes situations)
– Observer l’autre (affine leur intelligence relationnelle)
– Inverser les rôles (éprouver les ressentis différents en fonction de son rôle et changer de point de vue (observation/action)
– Parler des ses ressentis (banaliser l’expression de ses émotions et développer son intelligence émotionnelle)

Tout au long du cycle sont proposés :

– Des échauffements émotionnels pour entrer en résonnance avec l’autre
– Des jeux de distance pour observer autrui et apprendre de lui
– Des jeux de rôles pour prendre la place de l’autre et s’ouvrir à de nouveaux points de vue et ressentis
– Des temps de mise en mots pour apprivoiser ses émotions, prendre conscience de soi et des autres

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