Tu m’EMMERDES !

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hey toi là tu m'emmerdes sylvie thaon coach développement personnel perte de poids conscience corps s'aimer s'estimerHey, toi là tu m’EMMERDES !
Oui toi là ! Tu m’emmerdes Jo !
Mais non pas vous…. Jo !

C’est le cri du cœur qui s’est imposé à moi aujourd’hui.
Oui il m’emmerde ! Jo m’emmerde ! Jo ? Ah oui j’avais oublié de vous dire… Jo c’est mon corps :p

Quand j’étais bébé, Jo était bien trop étriqué et empoté ! Grrr fichtre c’que ça me foutait en rogne de ne pas pouvoir me mouvoir à mon envie, de trébucher, de galérer à le bouger avec cohérence !

Quand j’étais ado, Jo est devenu bizarre, avec des formes, des courbes et j’ai vu le regard de mes copains, des copains de mes frères et même des hommes changer, comme si on ne me voyait plus, tous ces regards s’arrêtaient tout à coup à l’enveloppe.

Quand je suis devenue adulte j’ai caché ces formes sous des montagnes de kilos, pris, perdus, repris inlassablement… Et là pour le coup je me retrouvais aussi empoté qu’enfant et aussi invisible qu’ado ! Les deux ressentis réunis ! Bingo !

J’ai perdu du poids, beaucoup de poids. J’ai grandi, j’ai fait la paix avec moi même, j’ai retrouvée celle que je suis réellement, profondément, viscéralement. Forte de cette connaissance, j’ai décidé de faire la paix avec mon corps, de le remercier d’avoir toujours été là malgré tout, d’apprendre à l’aimer et de l’honorer chaque jour en veillant à ce que je lui donne à manger tant physiquement que spirituellement (alimentation consciente, méditation, soin du corps, exercice physique, musique, créativité…). J’ai repris du poids. 8kg.

Je sentais bien qu’il restait un truc. Je ne savais pas quoi, mais il restait un truc. Un ptit truc, un grain de sable quelque part. Et aujourd’hui le grain de sable a pris l’aspect d’une montagne, une énorme montagne de colère. Je terminais une séance de Sophro/Yoga; en pleine relaxation, guidée par la professeure je suis partie bien loin, mon esprit volant dans les steppes d’Amérique du Sud, légère et libre (oh c’est svt que je vais me balader par là bas dans mes méditations 😉 ). Je suis un aigle, je suis le vent, les nuages et tout à la fois. Rooo quelle infinie puissance ! Et à chaque fois la voix de la professeure me ramenant ici, dans mon corps, un coups les mollets, un coup les bras et puis les jambes… La colère montait. Comme si l’aigle que j’étais, était enchaîné. Il battait des ailes, prenait son envol et bam ! il devait revenir « ton dos se relâche »… Je sentais bien qu’un truc se jouait là. J’observais les ressentis. Et là d’un coup ton mon être c’est mis à hurler « Tu m’emmerdes Jo ! Tu m’emmerdes ! Je ne veux pas revenir ! Tu es étroit ! Tellement limité et étriqué ! Pourquoi devrais-je me contenter de ça alors que je peux tout être à la fois ! »

« Revenez doucement ici et maintenant, reprenez contact avec vos doigts….. »
Et là j’ai compris. J’ai compris pourquoi j’avais eu besoin de peser lourd. Pour sentir ce corps. Pour me rappeler que j’avais un jour choisi de venir. Même si ça me mettait dans une colère noire de me retrouver ainsi enfermée.

J’ai compris que si je m’y sentais fichtrement à l’étroit c’est parce mon regard lui aussi s’arrêtait à l’enveloppe. Recroquevillée sur ma colère, je m’étais au fil du temps et des épreuves confondu à ce corps. J’avais oublié qui j’étais. J’avais oublié que ce que je suis est bien plus vaste, bien plus beau, bien plus grand qu’un simple corps. Une infinité de possibles.

Et ma colère s’est évanouie.
Aujourd’hui j’ai compris que mon corps n’est pas mon ennemi, qu’il n’est pas non plus mon geôlier.
Aujourd’hui j’ai compris que je me suis enfermée toute seule dans une vision étriquée en oubliant qui j’étais.
Aujourd’hui j’ai compris qu’en cherchant à être en paix avec mon corps je continuais de lutter et d’être en guerre contre lui.

Aujourd’hui j’ai compris QUE PEUT IMPORTE LE POIDS, LA TAILLE, LA SOUPLESSE, LA VITESSE, LA BEAUTE de mon corps puisque les sensations que je recherchais sans cesse : la liberté, la légèreté… était à l’intérieur de moi et qu’elles attendaient juste patiemment que je les redécouvre.

Alors oui je suis libre et légère.
Ici et maintenant.
Avec mon taille 44/46 et mes 97 kilos.

Et aujourd’hui je m’engage envers mon corps à faire équipe avec lui, pleinement. A avancer avec lui, ami-ami.
En l’acceptant totalement, comme il m’a toujours accepté. Oui il m’a toujours accepté malgré mes écarts, mes excès, mes colères ou mes chagrins infinis.

« Ok Jo, tu m’emmerdes, tu m’emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour*… mais fichtre que je t’aime ! »

Namasté 

SylVie

 

*Extrait d’une sublime réplique de Jean Gabin

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