Aujourd’hui, jour 96 de mon Défi des 100 jours spécial magie de Lilou Macé et d’Arnaud Riou. Le défi du jour consistait à écrire à Dieu. Fraîchement sorti d’un atelier créatif « conte et mandalas », avec Catherine Alexis, qui a raisonné sur la même fréquence (il n’y a donc pas de hasard ? :p ) je me suis prêtée à l’exercice.
Cher dieu,
Tout d’abord mettons les choses au clair : non je ne te mets pas de majuscule, volontairement. Pas par défi ou par mépris mais pour que nous soyons dans cette lettre sur un pied d’égalité. Toi et moi d’égal à égal n’en déplaise à certains.
Bref démarrons cette lettre.
Fichtre que je t’ai détesté, maudit et haït !!
Certains s’offusqueront, me jugeront et diront que c’est une façon bien cavalière, voir impolie de commencer ma lettre, peut m’importe s’ils ne regardent pas au delà des apparences.
Je la commence ainsi parce que je la veux vraie. Authentique. Et ma vérité a été celle-ci : je t’ai détesté, maudit et haït. Je t’ai accusé de tous mes malheurs. J’ai cru que tu m’avais abandonné à mon triste sort.
Du coup j’ai fini par te nier, affirmer que tu n’existais pas. Je me suis recroquevillée sur moi, sur mon sort et je me suis efforcée d’avancer. Seule et déterminée. La volonté a remplacé la foi.
Les années ont passé, de combat en combat j’ai avancé. Mais à quel prix ! Je me suis épuisée. Cependant de victoire en victoire j’ai appris à croire en moi. Petit bout par petit bout j’ai conquis l’estime et la confiance en moi.
J’ai commencé à prendre soin de moi, précieusement, avec douceur et j’ai un jour croisé l’amour. L’Amour de moi. Quelle merveilleuse rencontre ! Petit bout par petit bout j’ai appris à m’aimer toute entière.
J’ai découvert ce corps, parfaitement imparfait et j’ai pris conscience de sa fidélité. Bons jours et mauvais jours il a toujours été présent et ne m’en a jamais voulu de ce que je lui faisais subir. J’ai donc commencé à le chérir, à le nourrir avec amour, à le bouger avec confiance, à le vêtir avec fierté pour chaque jour le remercier de m’être fidèle.
Plus les jours avançaient, plus je sentais mon cœur s’ouvrir.
Plus les jours avançaient, plus je sentais une douce chaleur m’envahir.
Plus les jours avançaient, plus je me sentais forte.
Plus les jours avançaient, plus j’osais.
Plus les jours avançaient, plus je créais.
Plus je créais, plus je sentais mon cœur s’ouvrir, une douce chaleur m’envahir, plus je me sentais forte, plus j’osais, plus je créais.
Plus je créais, plus l’horizon s’ouvrait, plus je touchais les gens, plus les gens me touchaient. Et des vagues d’amour, de bienveillance et de douceur m’envahissaient.
Le cercle vertueux.
C’était bon ! Tellement bon ! Tellement bon que j’ai compris !
Tu ne m’as pas abandonné ! Tu m’as juste laissé l’espace de faire éclore le dieu qui est en moi. Ma propre déesse. Tu m’as permis d’être autonome et responsable.
Responsable de mon destin.
Et ça change tout ! En te détestant, te maudissant, te haïssant c’est moi que je détestais. Tout comme en espérant tout de toi s’aurait été à moi que je n’aurai pas fait confiance.
Aujourd’hui j’ai compris. J’ai compris que je dois veiller sur moi, sur ma déesse. La nourrir et la faire grandir. Pour qu’elle soit droite, fière et forte en marche vers sa destinée.
Je sais bien que ce ne sera pas toujours facile, que je rencontrerai surement des épreuves, que je tomberai, que j’aurai parfois l’impression que je n’y arriverai pas. Mais maintenant je sais, je sais que j’ai au fond de moi la ressource de tout vivre et d’en sortir plus forte, plus droite et plus fière.
Voilà cher dieu, merci pour la leçon, pour ton humilité à t’effacer pour que nous trouvions notre propre force, pour que vive en chacun de nous la flamme.
SylVie
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