Confidences

Je reçois souvent des jeunes et moins jeunes stressés par leurs choix d’orientation ou en recherche d’une nouvelle orientation professionnelle. Leur point commun ? La pression qu’ils se mettent, comme si ce choix-là allait être le choix de toute une vie.

Alors je commence par leur raconter une histoire, celle que je vais vous conter ici. La mienne ! Ben oui, sinon ça ne s’appellerait pas « confidences » !

Il était une fois une petite fille qui, du plus loin qu’elle se souvienne, voulait être institutrice « parce que zaime les zenfants! ». En revanche elle n’a jamais été une passionnée du travail scolaire, bien trop occupée à sauver la veuve et l’orphelin et à papoter joyeusement. Arrivée au lycée elle fait ses 3 ans « à la carte », s’absentant régulièrement pour animer des sorties, soirées et séjours en tant qu’animatrice bénévole à l’Association des Paralysés de France. Elle n’avait pas assez de billets d’excuses dans son carnet de correspondance, mais peu importait, le CPE était à fond derrière elle. Elle avait trouvé son équilibre entre une vie qui a du sens, l’école en intermittence et le militantisme lycéen (ben oui y avait des grèves, des gens à défendre et leur parole à porter… je me suis donc retrouvée « cheffe de file des passoires » dixit ma chère prof de français).

Ses notes franchement moyennes ont réduit ses choix : elle alla passer un bac G « communication » (pour les ptits jeunes c’est un peu les STMG de maintenant). Pour dire vrai elle s’y est éclaté, elle avait ENFIN un objectif à ces heures passées sur une chaise : obtenir le bac ! C’était donc pour ça toutes ces années à s’emmer** ! Et puis c’était du concret et ça le concret elle aime.
Toujours fixée sur le projet de devenir instit’, elle décide d’aller faire une fac d’histoire, contre l’avis de sa prof qui lui rétorque « quand on a fait un bac G, on va pas à la fac ». Peu importe, elle avait besoin d’une licence, l’histoire était la moins pire des matières, elle s’y engoufra.

En parallèle elle prit un poste de surveillante, il n’y avait pas son pareil pour débusquer dans les couloirs les âmes esseulées, les cœurs brisés et les colères bouillonnantes. Elle se forma à la médiation et au secourisme.

[apparté : elle en profita aussi pour se marier à 19ans et devenir maman à 24 ans en pleine préparation au concours mais ça c’est une autre histoire]

Bref elle obtient sa licence d’histoire en 4 ans au lieu de 3 et passa… 4 fois le concours d’instit’ !
Pas une seule fois elle ne réussit ! Même pas l’écrit ! Ses enseignants ne comprenaient pas, la trouvant brillante (la coach que je suis aujourd’hui à compris l’erreur de préparation qui a été faite 😉 )

Ayant toujours continué un engagement bénévole dans les associations et acquis une solide expérience, elle devient adjointe à l’Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés : il y avait du militantisme, plein de gens à « sauver » et des projets à créer, c’était parfait. Elle se forma, obtient les plus hauts diplômes de l’animation sociale et culturelle, devint chef de projet, cadre puis directrice de structure. Tiens, tiens quand elle était môme les adultes lui disaient toujours « toi t’es une vraie directrice » quand ils la voyaient mener ses copines hésitantes et organiser à tout va.

13 ans plus tard… problèmes de santé, burn out, perte de sens… Elle était à sec. A vouloir sauver les autres, elle en avait oublié de se sauver elle et surtout, surtout ce poste de direction où elle passait son temps à courir après des subventions, à faire des réunions stériles et à négocier avec les huissiers l’avait déconnecté de ce qu’elle aimait le plus : l’humain, le terrain, le concret et apporter de la joie aux gens.

Les derniers mois une éclaircie était apparue : elle était devenue, en parallèle de sa vie de directrice et de maman, coach bénévole pour une méthode de perte de poids. Elle consultait en ligne. A nouveau il y avait du sens. Très vite elle s’est sentie limitée dans sa pratique et elle a voulu se former : coaching, thérapie brève, thérapie par l’art, communication… Il lui a fallu oser, oser quitter son travail et recommencer à zéro, oser affirmer son désir de devenir coach puis thérapeute, oser se lancer à nouveau dans des formations, oser « délaisser » ses enfants pour réviser, suivre les cours, aller en stage, oser miser sur elle, oser créer sa société. Le 1er juin 2016 elle ouvre même un vrai cabinet, avec une plaque professionnelle et tout le tintouin ! Il y a eu des hauts et bas, des très très bas même, elle a parfois envisagé d’abandonner, eu la sensation qu’elle n’y arriverait jamais tellement les peurs la tenaillaient.

Demain ça fait 5ans que j’ai créé officiellement ma boîte et mon métier, un métier, unique tant il est 100% moi. Et aujourd’hui je sais que je suis là où je dois être. Je vis ma vie avec passion et chacun de mes choix passés me servent. Tout ce parcours qui, sur le moment, paraissait totalement incohérent et décousu est en fait divinement orchestré, que ce soit :

  • l’animation de publics fragilisé d’âges variés
  • mes cours de com’ ou de droit des entreprises suivis en terminale
  • la médiation quand j’étais surveillante
  • la pédagogie et le développement de l’enfant quand je préparais le concours d’instit’
  • la gestion de structure, la compta, le management, la pédagogie de projet quand j’étais directrice

Et finalement je bénis chaque jour la vie de m’avoir refusé le concours d’instit’ :p Je fais un métier aujourd’hui qui englobe tout, mon essentiel :

  • Accompagner les humains pour qu’ils aient plus de joie dans leur vie, qu’ils réalisent leurs rêves
  • Vivre une vie riche et variée où je crée, j’apprends, je cherche à comprendre et je m’amuse
  • Contribuer à mon échelle à un monde plus juste

Alors si vous vous sentez perdu, que votre parcours vous semble n’avoir aucun sens, croyez-moi ce n’est qu’un passage, un jour quand vous retournerez vous vous apercevrez que tout ceci est divinement orchestré. Vous portez en vous le plan. Et surtout, surtout souvenez-vous : ce n’est pas la forme ou le métier qui compte, c’est ce que vous voulez y vivre, y ressentir en l’exerçant.

Délicieuse journée jolis vous

Sylvie

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06.37.36.51.34
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