[C’est l’histoire ]

Il en faut peu pour que ma casquette de cheffe de projet ressorte du placard, c’est moi tout autant que la casquette de thérapeute. Ce jour-là une cliente vient me voir au sujet de sa vie professionnelle. Elle a fait le tour de son poste, pendant le confinement elle a eu de nouvelles missions et, là, l’opportunité se présente pour elle de changer de service et surtout, surtout de devenir cheffe de projet. Je la connais pour l’avoir déjà eu en séance, je sais combien ce poste lui va comme un gant et lui demande donc il est où le problème ?

– Ben je sais pas si je vais accepter

– La mission ne te plait pas ?

– Si bien sûr ! C’est même mieux que ce que j’avais rêvé !

– Alors pourquoi hésites-tu ?

– J’suis pas sur d’être à la hauteur ?

– Quelle hauteur ? Où as-tu mis la barre ?

– A ces postes là il y a que des cadors d’habitude ! Des experts et moi j’ai même pas la moitié de leurs diplômes !

– Ah. Et ta hiérarchie t’as demandé un diplôme ?

– Ben non rien !

– Qu’ont-ils demandé ?

– Ma cheffe m’a dit que les pontes avaient été très impressionnés par mon implication et mes idées innovantes durant le confinement, que cette crise leur avait montré l’importance de développer du côté du digital pour garder une présence quoiqu’il arrive et qu’ils pensaient que j’étais la mieux placer pour ça.

– Ils ont donc privilégié les compétences aux diplômes. Quel sera ton poste ?

– Ben là aussi c’est trop bizarre ! Pas de fiche de poste, c’est une création et tu sais quoi ?! Ils m’ont demandé de leur faire une proposition de fiche qui servira de base de travail et qu’ensuite nous l’élaborerons ensemble. Le monde à l’envers !

– Tes missions ?

– Pareil ! Mes missions, les besoins humains, les besoins matériels… Tout ! J’ai carte blanche !

– Alors je te repose la question : il est où le problème ?

– Je sais pas faire tout ça ! J’ai pas appris ! J’suis pas aller à l’école !

– Est-ce que nous apprenons qu’à l’école ?

– Non…

– Tu as commencé comment dans cette entreprise ?

– A l’accueil ! A répondre au téléphone !

– Et à l’époque tu savais déjà faire tout ce que tu fais aujourd’hui ?

– Ah ben sûrement pas ! J’me souviens que je me faisais même ouspiller au début parce que je mangeais la moitié des messages !

– Et comment as-tu fais pour en arriver là où tu en es aujourd’hui ?

– J’ai observé les autres, j’ai posé des questions, j’ai fouillé sur les anciens dossiers, j’ai cherché sur internet…

– Donc t’as appris sur le terrain comme on dit

– Oui c’est ça

– Qu’y a-t-il de différent entre ton incompétence en arrivant dans l’entreprise et aujourd’hui ?
-…

– Qu’est-ce qui t’empêcherait de faire pareil et d’apprendre sur le terrain ?

– …

– De quoi as-tu-peur ?

– …

– …

– D’être ridicule devant tous ces grands pontes

– Et ?

– Que mes collègues d’aujourd’hui me tournent le dos parce que je deviens cheffe de projet
Nous avons continué la séance autour de ces deux peurs afin de libérer ces empreintes, en suivant le fil de la pelotte nous avons croisé, entre autre, une jolie croyance familiale mettant les diplômes au dessus de tout et les sans diplôme… en dessous de tout ! Nous avons programmé 4 séances pour l’accompagner dans l’élaboration de sa fiche de poste, sa lettre de mission et son projet. Elle est repartie avec des « devoirs » pour qu’elle commence à poser ce qu’elle avait déjà repéré en terme de missions, de compétences nécessaire, de constitution de l’équipe… Evidemment au rdv suivant elle avait déjà bien avancé et se sentait plus en confiance. A la dernière séance nous avons travaillé (en visualisation) sur la présentation du projet à ses supérieurs, son positionnement, ses sensations… Elle est repartie gonflée à bloc, sûre d’elle, de son projet, des talents qui lui permettaient d’être juste « la bonne personne » pour ce poste.

Je l’ai revue quelques mois après, elle avait une grande réunion à animer avec pleins d’institutionnels pour présenter leur innovant projet digital, ça la terrorisait et avait besoin d’aide. Nous avons commencé par réguler son émotionnel un peu au taquet depuis sa prise de fonction, on a continué en faisant la liste de toutes ses victoires depuis sa nomination et nous avons fini par la préparation de ce « grand oral » comme elle l’a appelé… qui lui rappelait étrangement un grand oral qu’elle avait loupé pendant ses études… tellement planté qu’elle avait décidé de jamais plus se présenter d’où son absence de diplôme 😉 Evidemment nous avons traité ces empreintes émotionnelles à l’aide des techniques de déprogrammation d’empreintes post-traumatiques GTSConcept. La boucle était bouclée.

Délicieuse journée jolis vous

Sylvie

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