Nous avons tous un systeme nerveux autonome. Tous.
Et il s’emballe chez tout le monde. Chez tout le monde.
Pas pour les mêmes raisons certes, mais il est dans ce mouvement permanent de dérégulation/régulation. Il est l’interface entre nous et le monde.
Comprendre cela c’est déjà être plus cool avec soi lorsque l’on est en dérégulation. C’est un message du corps prévenant d’un danger qui ouvre vers une action qui sera à même de réguler cet état présent. A cet instant-là le seul objectif du système nerveux sympathique c’est de faire en sorte que le danger s’éloigne ou que l’on s’en éloigne. Donc…. Y a pas 1000 choses à faire. Point besoin de s’agiter, de se battre pour y aller en force ou de faire comme si ça n’existait pas. Vous êtes à cet instant là en mode binaire. Votre cerveau est bien incapable de faire quoique ce soit de qualité en dehors … de faire une action vous mettant en sécurité. Point. Plus vous vous acharnez, plus vous niez cet état dysrégulé, plus l’état de stress s’installe pouvant aller jusqu’à un stress chronique. Identifier chez soi ces états dysrégulés, porter dessus un regard bienveillant, agir avec indulgence avec soi dans ces moments là permet une relation à soi plus sécure et aimante.
Et alors le monde s’éclaire sous un nouveau jour…. Et oui ! Si nous apprenons à identifier nos états de dysrégulation, à les réguler vous vous doutez bien que notre radar à dysrégulation va fonctionner aussi dans nos relations ? A la maison, avec les enfants, au boulot, dans la rue…. Et si nous identifions que l’autre est en pleine dysrégulation, point besoin de s’acharner à faire passer un message. Je vous ai perdu ? Je vous donne 2 exemples concrets tirés de ma vie :
- Me voilà en pleine dysrégulation (oui ça m’arrive aussi, je vous ai dit que ça arrivait à TOUT le monde), j’ai le fiston en conversation par texto. La conversation tourne court. Comprendre : j’envoi mon texto réactif…. Il ne répond pas. J’appelle, il décroche, me laisse parler mais ne dit rien. Il n’entre pas dans la tourmente… ce qui m’a longtemps rendu folle j’avoue. Quelques jours plus tard, enfin régulée, j’en reparle. Et naturellement je le sens ouvert, je suis en mesure de choisir mes mots, de réajuster mon message si je sens que la communication coince, notre échange devient constructif et riche.
- Première fois que je rencontre ce client, dès le début je le sens stressé et fermé dans l’échange. Je creuse un peu et il finit par me dire qu’il n’est pas à l’aise avec le fait que je sois coach, que la dernière fois qu’il en a vu un c’est dans le cadre du boulot et que celui-ci l’a trahi en confiant à son patron le contenu de leurs échanges. Forcément son système nerveux autonome s’est emballé en voyant marqué sur le flyer de la salle d’attente « coach & therapeute »
Allez un ptit dernier pour la route…
Retour de récréation, je m’apprête à animer un atelier avec des 5ans. Une petite fille, que je ne connais pas, s’avance en pleurs vers moi. Incapable de parler tant les sanglots prennent toute la place. Je me mets à sa hauteur et j’attends, je commente son état, je ne pose aucune question, elle serait bien incapable de me répondre de toute façon. Cela dure de longues secondes puis tout a coup un dernier sanglot, elle reprend son souffle, fait demi-tour et se dirige vers sa classe tout sourire. Je ne saurai jamais ce qu’il s’est passé. C’est passé et c’est l’essentiel.
Comprendre notre système nerveux autonome, ses messages et comment le réguler nous permet une relation à soi et au autres plus calme, indulgente et paisible… et fichtre ce que ça simplifie la vie !
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